La spiritualité
Qu’est-ce que la spiritualité?
La seule quête de la sécurité matérielle ne procure pas ultimement satisfaction. Même la sécurité émotionnelle ou un grand savoir ne sont pas suffisants pour nous satisfaire. Nous avons été créés pour chercher des réponses à des questions plus vastes.
Le mot « spirituel » vient du mot Latin qui signifie respirer – notre fonction la plus banale et la plus naturelle.
Quel est le but de la spiritualité si ce n’est de transformer nos vies?
Une religion n’est pas simplement une collection de croyances. C’est une façon particulière de voir le monde, une sorte de savoir. Pour le croyant, explique de manière satisfaisante la place des humains dans l’univers.
L’idée moderne de développement personnel signifie généralement de nous améliorer afin de réussir dans notre carrière et dans nos relations. Mais une véritable transformation a plus de chance d’advenir à travers une croyance spirituelle forte.
Les gens qui se convertissent ou éprouvent une épiphanie ont plus de chances d’avoir au départ une personnalité forte.
L’important est que leur éveil redirige leurs énergies d’une façon qui exalte le meilleur de leurs traits et leur ouvre la perspective d’une vie plus remplie de sens.
Nous pouvons essayer de trouver du sens en accomplissant des objectifs fondés sur nos ambitions personnelles. Mais notre existence passe à un autre niveau lorsque nous découvrons une raison d’être d’essence divine.
La connaissance de soi est la découverte de qui Dieu avait l’intention que nous soyons. Dans le monde réel, c’est à nous qu’il appartient, d’exprimer cette idée, de réaliser cette promesse dans nos actions.
« Votre mission est très simple. Il vous est demandé de vivre de sorte que vous démontriez que vous n’êtes pas un ego. » Il est possible de devenir autre chose qu’une orbe de petits désirs.
La personne cupide vit pour un futur abstrait. La personne spirituellement équilibrée est consciente du trésor de l’instant.
Le temps le plus important est maintenant. La personne la plus importante est celle avec laquelle vous êtes. L’action la plus importante est de rendre heureuse cette personne qui est près de vous.
Revenir vers la simple joie de vivre
L’autre bénéfice à être totalement présent au monde et à l’instant est de revenir vers la simple joie de vivre. La tristesse et l’inquiétude viennent nécessairement de pensées concernant le passé ou le futur.
Nous croyons de manière erronée que chacun d’entre nous est une entité isolée cheminant à travers la vie. La plupart des mythologies et des religions dans le monde font allusion à l’âme comme à un éclat de conscience issu d’un Esprit plus vaste dont elle a été séparée.
Nous pouvons désirer maintenir l’illusion de notre différence. Mais la douleur et la fragmentation que cela cause sont les choses mêmes qui peuvent nous conduire à voir le monde d’une manière plus holistique.
Il y a deux résultats clairs à une plus grande appréciation de l’unité.
Le premier est d’avoir plus de compassion pour tous les êtres vivants.
Nous comprenons qu’ils sont les expressions de la même force de vie: ce que vous faîtes à une autre personne, c’est, à un autre niveau, ce que vous vous faîtes véritablement à vous-même.
Le second résultat est une sérénité accrue.
Notre condition ordinaire est de nager entre le plaisir et la souffrance, entre le gain et la perte, et tant que nous sommes dans ce mouvement de balancier, il ne peut y avoir de paix réelle.
La sérénité c’est d’avoir un esprit qui ne divise pas instantanément les choses entre bonnes et mauvaises, entre amour et détestation, mais qui voit que les choses « sont » simplement.
C’est à l’opposé de la façon dont vivent la plupart des gens. Ces prises de conscience de l’unité sont généralement fugitives. Toutefois ces éclairs de non-dualité, s’ils devenaient plus fréquents et duraient plus longtemps, transformeraient nos vies.
Le pouvoir de la méditation
Qu’est-ce que la méditation?
Il y a différentes façons de méditer. Puisque c’est une pratique très personnelle, certainement plus aucun d’entre nous n’en a la connaissance. Il en existe cependant quelques unes qui sont généralement massivement focalisées par la recherche scientifique.
Il s’agit de méditations du type attention focalisée ou méditation consciente où vous vous concentrez sur une chose spécifique – il peut s’agir de votre respiration, d’une sensation dans votre corps ou d’un objet extérieur particulier.
Le but de ce type de méditation est de se concentrer intensément sur un point et d’y ramener constamment votre esprit s’il se met à vagabonder.
L’autre type de méditation, qui est souvent utilisée dans la recherche, est la méditation ouverte contrôlée. Vous êtes attentif à tout ce qui se passe autour de vous – vous ne faîtes que remarquer chaque chose sans y réagir.
Que se passe-t-il dans votre esprit lorsque vous méditez?
C’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. En utilisant la technologie moderne comme les IRM, les scientifiques ont développé une compréhension plus rigoureuse de ce qui se produit dans nos cerveaux lorsque nous méditons.
La différence globale, est que nos cerveaux cessent de traiter l’information aussi activement qu’ils le feraient d’ordinaire. Nous commençons à montrer une décrue de vagues beta, qui indiquent que nos cerveaux traitent l’information. Ceci, même après une seule séance de 20 minutes de méditation et même si nous ne l’avions jamais essayé auparavant.
Le lobe frontal
C’est la partie la plus évoluée du cerveau, responsable du raisonnement, de la planification, des émotions et de la conscience de soi. Pendant la méditation le cortex frontal a tendance à se déconnecter.
Le lobe pariétal
Cette partie du cerveau traite l’information qui concerne le monde environnant, elle vous oriente dans le temps et dans l’espace. Pendant la méditation l’activité ralentit dans le lobe pariétal.
Le thalamus
Garde barrière des sens. Cet organe concentre votre attention en canalisant certaines données sensorielles plus profondément dans le cerveau en stoppant d’autres signaux sur leurs parcours. La médiation réduit le flot d’informations entrantes à un mince filet.
La formation réticulée
En tant que sentinelle du cerveau, cette structure reçoit les stimuli entrants et place le cerveau en alerte, prêt à répondre. La méditation met le signal d’éveil en rappel automatique.
Comment la méditation nous affecte-t-elle?
A présent que nous savons ce qui se passe à l’intérieur de nos cerveaux, examinons ce que dit la recherche de la manière dont cela affecte notre santé.
Un meilleur focus
Parce que la méditation est une pratique de focalisation de notre attention et de prise de conscience des moments où cette attention s’égare, cela améliore véritablement notre focus, non seulement lorsque nous méditons, mais en permanence. Tel est l’effet durable généré par des séances régulières de méditation.
Moins d’anxiété
Le plus nous méditons, le moins nous avons d’anxiété et il s’avère que c’est parce que nous détendons alors les connexions de certains chemins neuronaux. Cela a l’air négatif, mais ça ne l’est pas.
Ce qui se produit sans la méditation: Il y a une section de nos cerveaux appelée parfois le Centre du Moi (il s’agit techniquement du cortex préfrontal médian). C’est la zone qui traite l’information relative à nous-mêmes et à nos expériences.
Normalement les chemins neuronaux entre les sensations corporelles, les centres de la peur du cerveau et le Centre du Moi sont très forts. Lorsque vous éprouvez une sensation effrayante ou perturbante cela déclenche une réaction dans votre Centre du Moi qui vous fait vous sentir effrayé ou menacé.
Lorsque nous méditons, nous affaiblissons cette connexion neurale. Cela signifie que nous ne réagissons pas aussi fortement à des sensations qui auraient pu autrefois allumer nos Centres du Moi.
Tandis que nous affaiblissons cette connexion, nous renforçons simultanément la connexion entre ce qui est connu sous le nom de notre Centre d’Evaluation (la partie de nos cerveaux connue pour raisonner), nos sensations corporelles et nos centres de la peur.
Ainsi, lorsque nous faisons l’expérience de sensations effrayantes ou perturbantes, nous pouvons plus facilement les envisager sous l’angle rationnel.
En voici un bon exemple: Lorsque vous ressentez une douleur, plutôt que d’être anxieux et de supposer que cela signifie qu’il a quelque chose qui ne va pas dans votre organisme, vous pouvez observer la montée et la baisse de cette douleur sans vous prendre vous-même au piège d’un roman que vous vous faîtes sur les significations possibles de cette douleur.
Plus de créativité
Les chercheurs de l’Université de Leiden aux Pays Bas ont étudié à la fois la méditation à attention focalisée et la méditation à attention ouverte contrôlée. Pour voir s’il y avait, après coup, une quelconque amélioration de la créativité.
Ils ont découvert que les gens qui pratiquaient la méditation à attention focalisée ne montraient aucun signe particulier d’amélioration dans la tâche créative qui leur était proposée après leur méditation. Par contre, ceux qui pratiquaient la méditation à attention ouverte contrôlée, avaient de meilleurs résultats lors d’une tâche qui demandait qu’ils trouvent de nouvelles idées.
Plus de compassion
La rechercher sur la méditation a montré que l’empathie et la compassion sont plus élevées chez ceux qui pratiquent la méditation régulièrement.
Une expérience montrait aux participants des images d’autres personnes qui étaient soit bonnes, soit mauvaises, soit neutres dans ce que les testeurs appelaient une « méditation compassionnelle ».
Les participants furent capables de concentrer leur attention et de réduire leurs réactions émotionnelles à ces images, même lorsqu’ils n’étaient pas dans un état méditatif. Ils firent aussi l’expérience de plus de compassion pour les autres lorsqu’on leur montra des images perturbantes.
Une partie de cela vient de l’amygdale – la partie du cerveau qui traite les stimuli émotionnels. Pendant la méditation, cette partie du cerveau montre normalement une activité décrue, mais dans cette expérience, elle était exceptionnellement réceptive lorsque l’on montrait aux participants des images de personnes.
Une autre étude, en 2008, trouva que les gens qui méditaient régulièrement avaient des niveaux d’activation plus élevés dans leur jonction temporo-pariétale (partie du cerveau liée à l’empathie) lorsqu’ils entendaient les sons émis par des personnes qui souffraient, que ceux qui ne méditaient pas.
Une meilleure mémoire
Une des choses à laquelle la méditation a été reliée est l’amélioration du rappel de mémoire rapide. Catherine Kerr, une chercheuse du Centre Martinos d’Imagerie Biomédicale et du Centre Osher de Recherche, a découvert que les gens qui pratiquaient la méditation consciente étaient capables d’ajuster la vague cérébrale qui filtre les distractions plus rapidement que ceux qui ne méditaient pas. Elle a dit que cette capacité à ignorer les distractions expliquait « leur capacité supérieure à se rappeler rapidement et à incorporer des faits nouveaux. »
Moins de stress
On a montré, que la méditation consciente aidait les gens à performer sous pression tout en ressentant moins de stress.
Une étude menée en 2012 divisa un groupe de chargés des ressources humaines en trois:
- un tiers des participants avaient un entraînement à la méditation consciente
- un tiers pratiquait la relaxation corporelle
- le tiers restant n’avait aucun entraînement spécifique.
Un test à tâches multiples, très stressant, fut donné à tous les participants avant et après l’expérience de huit semaines. Lors du test final, le groupe qui avait participé à l’entraînement de méditation rapporta avoir ressenti moins de stress que les deux autres groupes.
Plus de matière grise
La méditation a été reliée à de plus grandes quantités de matière grise dans l’hippocampe et les zones frontales du cerveau.
Plus de matière grise peut produire plus d’émotions positives, une stabilité émotionnelle plus durable et améliorer le focus lors des activités de la vie quotidienne.
Il a été aussi démontré que la méditation diminuait les effets de l’âge sur la matière grise et réduisait le déclin des fonctions cognitives.
Extrait de L’essentiel sur le développement spirituel
