Démarrer son entreprise, en pleine tornade
La fortune sourit aux audacieux. -Virgile
Le contexte actuel du monde de l’entreprise n’est pas réjouissant. 
Le travail est délocalisé, la technologie réduit le nombre d’emplois, la globalisation accroit la concurrence et la sécurité de l’emploi est réduite.
Notre système éducatif est en retard, nous sommes passés de l’ère de l’agriculture à celle de l’industrialisation. Nous sommes aujourd’hui entrain de quitter l’ère de l’information pour entrer dans l’ère de la création et malgré tout, dans les écoles, l’éducation se donne toujours pour des personnes de l’ère de l’industrialisation.
Pour sortir indemne de cette tornade, il faut comprendre que les entreprises efficaces respectent douze vérités :
- Sont folles et excentriques.
- Manquent de respect pour les traditions.
- Totalement passionnées et croient ce en quoi elles font.
- Ne croient pas aux méthodes standards.
- Ont une tendance frénétique à l’action.
- Elles sont possédées par le démon de la vitesse.
- Méritocraties.
- Détestent la bureaucratie.
- Volonté de conseiller le client.
- Elles récompensent les « excellents échecs » et punissent les réussites médiocres.
- Courage de rester seules contre tous.
- Ont une claire compréhension du pouvoir d’une bonne histoire (le pouvoir d’une marque).
Outre ces vérités, il faut également se rendre compte que :
- Une entreprise ne doit pas être conduite par les chiffres, mais par son énergie, sa passion, sa créativité, son service et sa croissance : le profit seul n’est pas suffisant.
- On ne peut être remarquable si on imite quelqu’un qui est remarquable.
- Il faut créer une cause et pas un business.
Comme le résume Richard Branson :
« Suivez vos passions. Gardez les choses simples. Tirez le meilleur des gens pour vous aider. Recréez-vous. Amusez-vous. »
Le « pourquoi » est la clé
The common question that gets asked in business is, ‘why?’ That’s a good question, but an equally valid question is, ‘why not?’ -Jeffrey Bezos
Théorie de la diffusion des innovations: les phases de l’adoption – E. Rogers
La loi de la diffusion de l’innovation dit que les premiers 2.5% de la population sont des innovateurs, les 13.5% suivant sont les « early adopters » ou utilisateurs de la première heure, les 34% suivant sont la majorité précoce, les autres 34% la majorité tardive et les derniers 16% sont les retardataires.
Nous nous trouvons tous à un endroit sur cet axe à un certain instant.
Cette loi stipule que si vous voulez atteindre le succès sur le marché de masse (majorité précoce + majorité tardive = 68%), c’est-à-dire l’acceptation de votre produit sur le marché de masse, il faut atteindre le point de basculement (« tipping point »), entre 15% et 18% de pénétration sur le marché. En d’autres termes, le marché de masse ne va pas essayer un nouveau produit/service tant que quelqu’un d’autre ne l’a pas fait.
La loi de la diffusion de l’innovation
Cette loi démontre l’importance des innovateurs et des utilisateurs de la première heure qui permettent d’atteindre ce marché de masse. Or, des études ont montré que ce type de personne n’achète pas ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites. Ils défendent une cause, ont une croyance, un but, etc. Il est donc primordial d’attirer ceux qui croient ce en quoi vous croyez.
Cette conclusion intéressante a également des effets dans la gestion d’une entreprise. En effet, il y a un modèle qui démontre que les bonnes entreprises et les grands leaders pensent et agissent de la même manière. Ce modèle est le cercle d’or.
Le cercle d’or
Ce modèle dit que toutes les personnes et entreprises savent ce qu’elles font, le « quoi ». Certaines savent « comment », mais très peu savent le « pourquoi ».
Le « pourquoi », ne parle pas du profit (qui est une conséquence), mais du but, de la cause ou de la croyance. Ce « pourquoi » qui nous fait nous lever chaque matin.
Les leaders et les entreprises inspirés communiquent de l’intérieur vers l’extérieur (du « pourquoi » au « quoi ») et ce succès est en fait ancré dans les fondements de la biologie.
Sur une coupe du cerveau humain, on peut voir que le cerveau est divisé en 3 composantes majeures. Notre cerveau le plus récent (le néocortex) correspond au niveau du « quoi » et est responsable de toutes nos pensées rationnelles, analytique et du langage.
« Comment » et « pourquoi » correspondent à notre système limbique qui est responsable de toutes nos émotions (confiance, loyauté,…) et est aussi responsable de tous nos comportements humains et prise de décision mais n’a pas la capacité du langage.
Quand nous communiquons du cercle extérieur vers le cercle intérieur, on comprend une grande quantité d’informations compliquées (analyses chiffrées, calculs,…) mais cela n’actionne pas nécessairement la partie comportementale (émotions).
Par contre, quand nous communiquons du cercle intérieur vers le cercle extérieur, on parle directement à la partie du cerveau qui contrôle le comportement. C’est de là que viennent nos décisions prises sur des coups de tête – au feeling. (Ex: quand on dit qu’on ne le sent pas sans savoir pourquoi, c’est cette partie du cerveau qui ne contrôle pas le langage qui s’exprime.)
Les personnes qui comprennent les principes de « la loi de diffusion de l’innovation » et du « cercle d’or » et leurs liens avec les composantes du cerveau savent qu’il faut commencer avec le « pourquoi » pour inspirer ceux qui les entourent et devenir de vrais leaders.
La hiérarchie des opportunités
La valeur d’une idée dépend de son utilisation. -Thomas Edison
Introduction
Combien de notes avez-vous chez vous, dans votre bureau, dans vos sacoches, emails,… ?
Combien d’idées avez-vous déjà eues sans pour autant les avoir utilisées ?
La connaissance seule n’est pas le pouvoir. La connaissance appliquée systématiquement est le pouvoir. Mais le problème est que nous sommes trop sollicités par notre travail, par notre vie privée, par la surabondance de communication et d’information.
En fait, faire trop de choses est pire que de ne rien faire ! « Le truc » est de pouvoir se focaliser tel un laser et appliquer constamment une idée (et pas juste essayer).
Scott Hallman propose un système pour tirer un maximum de profit de nos notes et idées. Son système de hiérarchie des opportunités permet en 8 étapes de trouver la bonne idée et ensuite de s’y focaliser constamment et systématiquement.
Le système de « hiérarchie des opportunités »
Etape 1 : Capturer vos opportunités de profit
Créez la liste de TOUTES vos idées, opportunités et relations à propos desquelles vous êtes motivé et pensez qu’elles peuvent produire des résultats mesurables.
Etape 2 : Classement initial des opportunités – Quelles sont les pierres précieuses ?
Reprenez la liste et classez vos opportunités en priorité 1, 2 ou 3 selon les profits que vous estimez.
Etape 3 : Focalisez-vous sur vos meilleures idées
Gardez celles en priorité 1 et mettez les autres en réserve.
Etape 4 : Les premiers en premier – Comment déterminer ce sur quoi travailler en premier ?
Déterminez vos critères de sélection :
- La plus facile à implémenter.
- Celle qui demande le moins de temps.
- Celle qui coute le moins.
- La plus stratégique.
- Celle qui a le plus grand impact.
- Quel est le profit attendu dans l’année / dans les 5 ans ?
- Quelle est la probabilité que cela fonctionne?
Etape 5 : Reclasser vos meilleures opportunités
Reprenez la liste des opportunités de priorité 1 et appliquez instinctivement vos critères de sélection pour encore réduire la liste.
Etape 6 : Définissez un résultat cible
Pour chaque élément de cette dernière liste, définissez le résultat cible en une phrase simple : « J’ai développé et implémenté ……… et j’estime que cela génèrera …….. à la date du ………… ».
Etape 7 : Sélectionner LA meilleure opportunité
Encerclez le « TOP 1 » : celle sur laquelle vous allez travailler le prochain trimestre.
Etape 8 : Développer votre plan d’implémentation
Votre TOP opportunité déterminée, la dernière étape consiste à développer un plan décrivant comment vous allez l’exécuter. Soyez réaliste sur vos attentes. Il ne vous reste plus qu’à exécuter en vous focalisant sur cette idée uniquement.
Une fois votre idée réalisée, réutilisez ce système.
Extrait de L’essentiel sur le développement entrepreneurial:
