Stratégie pour apprendre
La folie c’est de faire tout le temps la même chose et de s’attendre à un résultat différent! Albert Einstein
« Apprendre » consiste en la création d’une relation entre 2 choses : quelque chose que vous savez déjà et
quelque chose d’inconnu.
On apprend donc grâce à ce qu’on connaît déjà. Cela signifie également qu’au plus au sait, au plus facilement on peut apprendre. Cela signifie également qu’on ne peut pas penser à quelque chose qu’on ne connaît pas ! Si une personne qui vous enseigne ne réussit pas à vous apprendre ou faire comprendre, cela signifie qu’elle n’a pas réussi à trouver les bonnes références que vous pouvez utiliser pour faire la relation avec quelque chose que vous connaissez déjà.
Une stratégie est une façon spécifique d’organiser vos ressources de telle façon à atteindre constamment un résultat spécifique.
Cône de Dale – Arrêtez de lire, il est temps d’agir
Savoir est peu de chose, l’essentiel est de savoir tirer parti de ce que l’on sait. -Montaigne
Selon ce cône d’apprentissage, au bout de deux semaines, nous mémorisons :
- 10% de ce que nous lisons
- 20% de ce que nous entendons
- 30% de ce que nous voyons
- 50% de ce que nous entendons et voyons
- 70% de ce que nous disons
- 90% de ce que nous disons et faisons
Ce principe illustre l’importance de partager nos connaissances et d’agir vu le haut pourcentage de mémorisation associé. Il faut donc prendre part à des activités plus actives (parler, faire) et éviter de juste lire, écouter et regarder (activités passives).
Il faut toutefois mentionner que certains remettent en cause les pourcentages associés au cône car ceux-ci auraient été ajoutés sans fondement réel suite à l’étude d’Edgar Dale. Que ces chiffres soient exact ou non, nous pouvons constater que des activités passives seules ne peuvent nous donner une éducation complète et qu’il est donc nécessaire de pratiquer ce que nous apprenons.
Les émotions
Lorsque le subconscient doit choisir entre des émotions profondément ancrées et la logique, les émotions l’emportent presque toujours sur la logique.-T. Harv Eker
Une émotion est une réaction psychologique et physique à une situation.
Elle a d’abord une manifestation interne et génère une réaction extérieure. L’émotion, est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité. En cela, une émotion est différente d’une sensation, laquelle est la conséquence physique directe (relation à la température, à la texture…).
La sensation est directement associée à la perception sensorielle. Elle est par conséquent physique. Quant à la différence entre émotion et sentiment, celle-ci réside dans le fait que le sentiment ne présente pas une manifestation réactionnelle.
Néanmoins, une accumulation de sentiments peut générer des états émotionnels.
Théories dites « émotions de base »
- Joie
- Tristesse
- Dégoût
- Peur
- Colère
- Surprise
- Mépris
Les émotions secondaires, la nostalgie par exemple, sont des mélanges des émotions de base. On parle également parfois d’émotions mixtes pour nommer les émotions secondaires. Par exemple, la honte est une émotion mixte, à la base un mélange de peur et de colère (bloqué ou retournée contre soi).
Besoin et désir
Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. -Gandhi
Le besoin est une nécessité ressentie, d’ordre physique, social ou mental.
La satisfaction ou non-satisfaction (manque) s’exprime à travers des sensations : la faim exprime le besoin de manger, la satiété signale le besoin satisfait ; la peur exprime le besoin de sécurité, le calme signale le besoin satisfait…
Le besoin est une nécessité en cela que, s’il n’est pas satisfait, il bloque le processus de vie (besoins vitaux) ou de développement de l’individu (besoins sociaux, besoins mentaux…).
Le désir est exprimé par le cerveau inconscient sous forme d’une émotion qui en signale la présence et la satisfaction ou la non satisfaction (manque). Le désir peut s’exprimer et se définir – c’est en ce sens qu’il est conscient –, mais son origine est inconsciente, un peu plus élaborée que le besoin. Le désir serait une sorte de sublimation d’un besoin précisé, imagé, que l’on peut voir, imaginer, on en rêve, et c’est ce qui fait sa force. Par exemple, tout individu a besoin de survivre en cas d’attaque, par la contre-attaque ou la fuite (actions inconscientes ou instinctives). En revanche, vouloir posséder une moto est un désir. C’est une vision comportementaliste du besoin et du désir.
La libido (le désir chez Freud) est non seulement l’expression du désir sexuel mais également la sensation de bien-être, en rapport avec la satisfaction de ce désir. C’est un processus largement inconscient; la vision freudienne du désir a largement inspiré la publicité.
La vente utilise le désir, la libido, pour combler le besoin et le désir. Le besoin est un sentiment de manque ou de privation accompagné d’un désir de le voir disparaître. L’acte inconscient d’achat est largement inspiré par le désir compulsif.
La pyramide des besoins
La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information. -Albert Einstein
La pyramide des besoins, est une représentation de la hiérarchie des besoins, une théorie de la motivation élaborée à partir des observations réalisées dans les années 1940 par le psychologue Abraham Maslow.
La pyramide est constituée de cinq niveaux principaux. Selon Maslow, nous recherchons d’abord à satisfaire chaque besoin d’un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau immédiatement supérieur de la pyramide.
Equilibre entre la famille et le travail : Rentrez à la maison
The key is in not spending time, but in investing it. Stephen R. Covey
Lorsque nous parlons d’équilibre entre le travail et la famille, nous essayons en fait de résoudre le mauvais problème.
Voici la solution en 4 points :
- Il n’y a pas d’équilibre : vous ne pouvez pas résoudre le problème parce que cela signifierait que le travail et la famille sont égaux. Vous ne trouverez pas de solution qui vous satisfera.
- Une fois compris qu’il n’y a pas d’équilibre, vous devez mettre votre famille en première priorité.
- Réservez du temps pour votre famille en premier (et pas le contraire).
- Comprenez la loi de Parkinson.
Détaillons chacun de ces points.
1. Il n’y a pas d’équilibre
Une grande partie du problème provient du fait que nous essayons de trouver un équilibre entre 2 concepts totalement différents. De plus, et plus grave, par équilibre, nous désirons atteindre une situation d’équilibre parfait où ces 2 concepts ont le même poids dans la balance.
Remarquez que :
- Une heure au travail est une heure en moins à la maison.
- La vie consiste en le voyage et pas la destination.
- Vous devez être heureux maintenant.
- Ne faites pas un travail que vous détestez.
- Lorsqu’une personne a un problème d’équilibre, c’est toujours parce qu’elle passe plus de temps au travail et ce n’est jamais parce qu’elle passe plus de temps à la maison.
- Le travail et la maison n’ont pas une valeur égale et ne peuvent donc pas être équilibrés et c’est pour cette raison que nous nous sentons coupables lorsque nous passons plus de temps au travail.
- Le travail et la maison sont tellement différents que le temps pour chacun d’eux entre en compétition et donc, il ne faut pas essayer de trouver un équilibre, mais de gérer plus efficacement celui qui a la plus grande priorité.
2. Votre famille en premier
Soyez stratégique et trouvez quelle est votre priorité et allouez le temps de manière appropriée.
3. 
Planifiez du temps pour votre famille
Insérez dans votre agenda le temps familial en premier et ensuite, faites en sorte de faire votre travail avec le temps restant au lieu de faire le contraire.
Avec ce temps restant, soyez plus efficace au travail.
Avec votre partenaire, planifiez le temps que vous passez à la maison et lorsque vous rentrez du travail, prenez 15 minutes pour déstresser et vous déconnecter du travail avant de profiter de votre famille (cela évitera aussi les disputes dues au stress ramené du travail).
Planifier également vos weekends.
Vous devez avoir vos priorités clairement établies, avoir une stratégie et l’appliquer.
4. La loi de Parkinson
Lorsque vous placez votre famille en priorité, au lieu d’essayer de trouver un équilibre, vous savez que vous allez passer moins de temps au travail.
Mais ce n’est pas le temps passé qui compte, mais votre efficacité.
Il ne faut pas confondre le temps passé au travail et le travail réalisé.
Vous devez savoir que vous pouvez faire beaucoup plus que ce que vous faites aujourd’hui en moins de temps en devenant plus efficace et en vous donnant moins de temps.
La loi de Parkinson dit que la durée du travail s’étend pour prendre le temps disponible à sa réalisation.
- Cela signifie que si vous avez une heure pour terminer une tâche, cela vous prendra approximativement une heure pour la terminer.
- Si on vous donne 30 minutes pour la même tâche, cela vous prendra environ 30 minutes.
On prend le temps qui nous est donné…
Un corollaire extrême à la loi de Parkinson est que si vous faites tout à la dernière minute, peu importe ce que vous faites, cela vous prendra une minute…
Pouvez-vous en arriver là ?
Le cerveau
The mind is everything. What you think you become. –Buddha
Your Brain Is Complex and Amazing
Sur une coupe du cerveau humain, on peut voir que le cerveau est divisé en 3 composantes majeures.
- Notre cerveau le plus récent (le néocortex) correspond au niveau du « quoi » et est responsable de toutes nos pensées rationnelles, analytique et du langage.
- Le « comment » et le « pourquoi » correspondent à notre système limbique qui est responsable de toutes nos émotions (confiance, loyauté,…) et est aussi responsable de tous nos comportements humains et prise de décision mais n’a pas la capacité du langage.
Donc, quand nous communiquons du cercle extérieur vers le cercle intérieur, on comprend une grande quantité d’informations compliquées (analyses chiffrées, calculs,…) mais cela n’actionne pas nécessairement la partie comportementale (émotions).
Par contre, quand nous communiquons du cercle intérieur vers le cercle extérieur, on parle directement à la partie du cerveau qui contrôle le comportement. C’est de là que viennent nos décisions prises sur des coups de tête – au feeling. En fait, quand on dit qu’on ne le sent pas sans savoir pourquoi, c’est cette partie du cerveau qui ne contrôle pas le langage qui s’exprime.
Nos cerveaux possèdent 2 hémisphères qui ont chacun leurs propres fonctions :
- L’hémisphère gauche traite les tâches logiques, linéaires, séquentielles, analytiques,…
- L’hémisphère droit traite les tâches artistiques, de synthèse, les vues d’ensemble, la prise en compte du contexte, l’empathie,…
Jusqu’à présent, c’était l’hémisphère gauche qui importait le plus. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater l’importance des tests d’intelligence – QI – qui se basent sur les facultés de cette partie de cerveau. Cependant, aujourd’hui, malgré l’absolue nécessité de cet hémisphère, celui-ci ne suffit plus car ce sont les facultés de l’hémisphère droit qui prennent le plus d’importance.
Trois raisons ont mené à cela :
- L’abondance : nous possédons aujourd’hui plus que nous avons besoin (regardez dans vos caves, greniers, armoires,…). Mais pour toujours nous vendre plus, le prix seul ne suffit plus. Les entreprises doivent réaliser des produits de plus en plus design. Et ces réalisations font appel à l’hémisphère droit.
- L’Asie : leur population gigantesque, la diminution des coûts de communications et le fait qu’il y ait de plus en plus de personnes parlant l’Anglais font que les emplois y seront de plus en plus délocalisés. Et ces emplois délocalisés sont ceux qui sont routiniers et qui peuvent être expliqués à d’autres. Ce sont typiquement les emplois qui font appel aux facultés de l’hémisphère gauche de notre cerveau.
- L’automatisation : il y a des dizaines d’années, les machines ont remplacés les muscles. Aujourd’hui, ce sont les technologies et les programmes informatiques qui remplacent les tâches qui ont une séquence et qui font appel à la partie gauche de notre cerveau.
En tant qu’employé ou entreprise, il faut donc se poser 3 questions :
- Est-ce que ce que nous vendons est demandé dans notre ère d’abondance ?
- Est-ce que quelqu’un à l’étranger peut le faire pour moins cher ?
- Est-ce qu’un ordinateur peut le faire plus rapidement ?
Aujourd’hui, les 6 aptitudes les plus demandées sont :
- Le DESIGN car le design est l’antidote à la banalisation des produits (commoditisation).
- L’HISTOIRE car aujourd’hui les faits sont disponibles à tous via Internet et ce qui compte est de pouvoir présenter les faits dans un contexte et d’apporter un impact émotionnel.
- La SYMPHONIE : la faculté d’avoir une vision d’ensemble, de détecter des modèles et de combiner des éléments disparates pour en faire un nouvel élément.
- L’EMPATHIE car cela ne peut être outsourcé ou automatisé.
- Le JEU : le sens de l’humour, le rire, les jeux, …
- Le SENS (le pourquoi) : qui est au centre de toute entreprise ou carrière à succès.
Dans le contexte actuel, il est devenu primordial de travailler sur ces 6 aptitudes.
Extrait de L’essentiel sur La fixation & la réalisation d’objectifs:
